En amont du fleuve du Maroni, vous pouvez découvrir la capitale de l’Ouest guyanais : Saint-Laurent du Maroni. La ville est frontalière par son fleuve avec le Suriname et il est possible de voir la ville d’Albina en tournant son regard vers l’autre rive. La ville se compose de 50 000 habitants selon le rapport de l’Insee de 2020.
Une ancienne ville pénitentiaire
La commune de Saint-Laurent du Maroni a été fondée par l’administration pénitentiaire. Au cours du XIXe siècle. C’est à partir de 1852 qu’est fondé la bagne et ce sont les prisonniers de cette époque qui vont commencer à construire la ville. Le bagne ne sera définitivement fermé qu’en 1946. Aujourd’hui, il est possible de retrouver de nombreuses traces de la période pénitentiaire dans le patrimoine architectural de la ville. Notamment au camp de la Transportation.
Cependant, il a été prouvé grâce à des travaux de fouilles au fil des années que le territoire était déjà occupé des milliers d’années auparavant. Des populations amérindiennes ont longtemps vécu sur le ce territoire et des ethnies comme les Awarak ou les Kali’na descendent tout droit de ces populations.
Une population pluri-ethnique
La population de la ville de Saint-Laurent du Maroni est très jeune. 60 % des habitants ont moins de 17 ans. Elle est également d’une grande diversité ethnique. De nombreux réfugiés sont venus du Suriname lors de la guerre civile dans le pays. Il est possible de retrouver de nombreuses communautés différentes comme les créoles, les Hmong, les Bushinengue, les Indiens, ainsi que de nombreux Surinamais, Haïtiens et Brésiliens.
Le bagne a également participé à la multiplication des communautés ethniques présentes à Saint-Laurent du Maroni. En effet, lors de cette période, le gouvernement français envoya des ressortissants portugais, africains, indiens et chinois au Camp de la Transportation. Les conditions de vie et de travail extrêmement difficiles du bagne conduisirent à sa fermeture définitive en 1946.