Festival América Molo Man

Du 10 au 16/10/2011


AMERICA MOLO MAN 2011 3ème édition
PROGRAMME
 3ème Edition Festival AMERICA MOLO MAN
CINEMA MUNICIPAL LE TOUCA-NSAINT-LAURENT DU MARONI
DU 10 au 16 Octobre 2011
CINEMA ET RESISTANCES

 Lundi 10 :
17h30 : OUVERTURE DU FESTIVAL
Cocktail en musique
19h00 : Les Otages du président
(En présence de la réalisatrice)
Réalisation : Mylène Sauloy
Documentaire/France/2008/ 58'


La captivité d'Ingrid Betancourt a fait connaître au reste du monde certains des aspects de la guerre qui oppose les Farc au gouvernement colombien depuis quarante ans. Ce film, riche en documents d'archives et en témoignages de membres des Farc, de familles d'otages et de politiques qui luttent pour la paix, dévoile les dessous d'un conflit dont les causes fondamentales reposent sur les problèmes sociaux du pays. Il y eut un temps, dans les années 80, où les Farc tentèrent, par la voie démocratique, de devenir une organisation politique légale. C'est l’époque de l’Union patriotique, née du processus de paix qui mène à la signature d’accords avec le gouvernement et qui permet à deux commandants des Farc d’être élus sénateurs. Mais le répit n’est que de courte durée. Les milices paramilitaires assassinent un candidat de l’Union patriotique à l’élection présidentielle. La répression sera terrible pour tous les militants, mais aussi pour des milliers de citoyens et de représentants de la société civile… "On a assisté au massacre de toute une génération d’hommes et de femmes qui ont cru à un autre pays, qui ont voulu construire une nouvelle nation. Et la réponse de l’Etat a été l’extermination… La dernière option qu’ils nous ont laissée pour faire de la politique, c’est la guerre. Nous n’en avons pas eu d’autre." Nicolas est un membre des Farc aujourd’hui condamné à quatre-vingts ans de réclusion.


 21h00 : La terre des hommes rouges
Réalisé par Marco Bechis
Avec Claudio Santamaria, Chiara Caselli,  Matheus Nachtergaele                                                                                Brésil-Italie/ 01h46min / 2008
La région du Mato Grosso au Brésil, de nos jours. Après le suicide de l'un des siens, Nadio, chef d'une tribu Guarani-Kaiowa, décide de dresser un campement sur les terres des Blancs. Pour lui, comme pour le chaman, il s'agit de réparer une terrible injustice : récupérer les terres dont ils ont été spoliés autrefois...
Malgré les menaces et les intimidations des propriétaires terriens, les Indiens décident de rester sur place pour reprendre leurs droits, coûte que coûte. Désormais, deux mondes sefont face, sans jamais cesser de s'observer. Alors qu'une idylle se noue entre la fille d'un riche fermier et Osvaldo, le disciple du chaman, l'hostilité des Blancs monte d'un cran.
L'affrontement semble inévitable...
 
 
Mardi 11 :
19h00 : L'agronome / The Agronomist
Etats-Unis / Documentaire / 2003 / 87min / Couleur / VOST / français
Réalisation et scénario:Jonathan Demme
Avec:Jean Dominique, Michèle Montas, Nadine Dominique
Jonathan Demme a tourné durant 15 ans de nombreuses heures d’entretiens avec Jean Dominique, pionnier du journalisme en Haïti et défenseur des droits de l’Homme dans ce pays pauvre et exploité par ses dirigeants. Agronome de formation, Jean Dominique est au fil des ans devenu journaliste, mais ses émissions de radio sur Radio Haïti ont dérangé et lui ont coûté la vie. Avril 2000 a été l’année de son assassinat. À travers son portrait, celui de son épouse Michèle Montas, toute aussi engagée et leur histoire, Jonathan Demme célèbre ainsi la résistance haïtienne. Film d’une grande intensité, hommage vibrant à un homme qui refusait la peur…
21h00 : Quien Dijo Miedo
 Réalisation Katia Lara 
Documentaire/Honduras/110mn/2010
Honduras, le 28 juin 2009. Au lieu d’une consultation populaire pour la mise en place d’une assemblée constituante, un coup d’état militaire renverse le Président Manuel Zelaya.                             René, militant syndicaliste et acteur dans les spots publicitaires en faveur de cette consultation, rejoint le Front d’opposition. Le Honduras prend alors un visage nouveau : celui d’un peuple en résistance qui, malgré le cénacle des médias, la violence et la mort, descend dans les rues pour défendre ses droits. Voici son histoire. 
 
 
Mercredi 12
18h00 : Nostalgie de la lumière
Réalisé par Patricio Guzmán
 Titre original : Nostalgia De La Luz
Long-métrage Espagnol, allemand, français, chilien.                        Documentaire/ 01h30min / 2010


Au Chili, à trois mille mètres d'altitude, les astronomes venus du monde entier se rassemblent dans le désert d'Atacama pour observer les étoiles. Car la transparence du ciel est telle qu'elle permet de regarder jusqu'aux confins de l'univers. C'est aussi un lieu où la sécheresse du sol conserve intacts les restes humains : ceux des momies, des explorateurs et des mineurs. Mais aussi, les ossements des prisonniers politiques de la dictature. Tandis que les astronomes scrutent les galaxies les plus éloignées en quête d'une probable vie extraterrestre, au pied des observatoires, des femmes remuent les pierres, à la recherche de leurs parents disparus…
Après des études à l'Ecole Officielle de l'Art Cinématographique à Madrid de 1966 à 1969, Patricio Guzman produit et réalise La Bataille du Chili avec la contribution de Chris Marker. Cette trilogie de cinq heures sur la période finale du gouvernement de Salvador Allende remporte six grands prix en Europe et en Amérique latine.

Exilé à Paris et très attaché à l'histoire de son pays d'origine, il réalise plusieurs documentaires sur les bouleversements majeurs que connaît le Chili en cette fin de XXe siècle : Au nom de Dieu sur la lutte de l'Eglise catholique pour la défense des droits de l'homme au Chili, Chili : la mémoire obstinée (1997) sur la mémoire historique de son pays, Le Cas Pinochet (2001) sur l'arrestation du célèbre dictateur chilien, ou encore Salvador Allende (2004), forme d'hommage rendu à un homme qui a profondément marqué la vie de Patricio Guzman.

20h00 : Le Fond de l’air est rouge
Réalisation : Chris MARKER -                                                                                                                                         documentaire France /1977/ 3h -  
De l’ébullition de 68 et des années qui suivirent, plus précisément de 1967 à 1977, Chris Marker, puisant dans des milliers de mètres de documents passionnants, a composé une fresque extraordinaire, d’une intensité rare, d’une richesse à vous donner le vertige.
La guerre du Vietnam, la mort du Che, le printemps de Prague… Les festivités de Persépolis, avec tous les grands de ce monde s’inclinant devant le Shah d’Iran… Les jeux olympiques de Munich, et tous ces personnages qui font partie de la légende du siècle : De Gaulle, Mao, Castro… Marker monte, juxtapose, modèle, façonne une œuvre dont la subjectivité nous rend l’histoire plus présente. Avec pertinence, avec impertinence, avec une lucidité qui cingle, Marker nous restitue une époque.
 
Jeudi 13 :
17h30 : Armes de dérision massives : le nouvel activisme américain
Réalisation: David André & France Swimberge
2008-France 53mn                                                                    
Rapides, parfois un peu cruels, redoutablement efficaces, ce sont des commandos d’un genre nouveau. Exclusivement américains, ils ont pris pour cible le système. Leur arme : l’humour. Et ils peuvent faire très mal…Petits frères de Michaël Moore, ces activistes maitrisent de main de maitre l’art de la communication et du happening. Toujours au service de leurs combats : la guerre en Irak, les questions de santé, d’environnement ou encore la bourse. Après Michaël Moore et Morgan Spurlock (Supersize me), ces nouveaux activistes portent depuis des années les thèmes devenus majeurs dans l’opinion publique et … désormais au cœur de cette campagne présidentielle.
 
 
 19h00 : Au nom des Mères des Fils et du Rock'n Roll
(En présence de la réalisatrice)
Un film de Mylène Sauloy
Documentaire/62 minutes/ 2006 -                                           Image Antoine Cuche
A trente ans du coup d’Etat en Argentine, un hommage à la lutte des  légendaires Mères de la Place de Mai qui, rejointes par les Enfants de disparus « HIJOS » et de nombreux groupes de rock, transmettent les idéaux des disparus aux jeunes générations.                                                                                                                       "Un film dont les héroïnes ont plus de 70 ans, aiment le rock 'n roll et la révolution, ne mâchent pas leurs mots. Et gagnent la bataille !
Ce film rend hommage à une histoire exemplaire et rare, à une lutte exceptionnelle, car cette bataille a transcendé les générations, uni jeunes et vieux, rassemblé des associations d'horizons multiples, survécu à des époques difficiles de répression et de terreur, franchi les frontières, pour finalement se convertir en l'une des rares batailles gagnées par de simples citoyens contre l'injustice.    Aujourd'hui, à 30 ans du coup d'Etat, le gouvernement argentin reconnaît les crimes commis ; de hauts responsables politiques et militaires sont jugés ; l'un des plus grands centres clandestins de détention et tortures est transformé en Musée de la Mémoire ; des dizaines de jeunes "appropriés" par les militaires ont retrouvé leur véritable identité. Au nom des mères des fils et du rock n’roll est ainsi une sacrée leçon de vie et de lutte donnée au monde... par de vieilles dames. Un hommage à une alliance détonante de septuagénaires et de jeunes sur fond de rock 'n roll
21h00 :  Carancho
Réalisé par Pablo Trapero
Avec Ricardo Darin, Martina Gusman, Carlos Weber                                                                                           Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Argentine/ 01h47min / 2010
Sosa est un "Carancho" : un avocat spécialisé dans les accidents de la circulation à Buenos Aires. Grâce aux assurances et à la corruption, il profite sans scrupules des nombreuses victimes de la route qui enrichissent une poignée d’avocats et de policiers mafieux. Un soir, à la recherche de potentiels clients, il rencontre Luján, une jeune urgentiste qui cumule les heures de travail et se drogue régulièrement pour tenir. Leur histoire d’amour commence là, dans la rue, la nuit. Elle essaye de sauver la vie d’un homme, il essaye d’en faire son client.
 
Vendredi 14 :
17h00 : Campesinos
Réalisé par Sarah Pick et Fabien Lacoudre.
VO espagnole et quechua st français, 2008, 102 min.
VOST, Documentaire.
La Bolivie, les visages d’un mouvement paysan et indien qui a réussi, malgré le racisme et les inégalités, à conduire l’un des siens, Evo Morales, à la présidence du pays.
Une femme de ménage ministre de la justice, la gronde d’un village perdu dans les montagnes, un congrès de paysans dans l’Amazonie, un indien aymara des hauts plateaux désormais ministre des affaires étrangères…
Autant de portraits, collectifs ou individuels qui nous guident des Andes à l’Amazonie, des villages au gouvernement, dans une Bolivie en mouvement.

L’étonnant parcours d’indiens et de paysans souvent pauvres, luttant au quotidien contre les injustices, bien décidés à prendre en main leur destinée et celle de leur pays pour construire une Bolivie plus démocratique.
19h00 : La liste des courses                                                                       (En présence du réalisateur)
Réalisé par Gilles Elie-Dit-Cosaque                                                                                                                 France-52mn-2011-documentaire
Le 5 février 2009, après la Guyane et la Guadeloupe, prenait corps en Martinique un mouvement de grève inédit tant par sa durée que par son ampleur. L’établissement d’une liste de produits, dit de première nécessité, sur lesquels était demandée une baisse de prix de 20% est rapidement apparu comme une des revendications phare de ce conflit.
Envie d’égalité des droits… de consommer? Remise en cause de la société? Au delà de prosaïques considérations sur le coût de la vie  l’histoire de cette liste soulève de vraies questions identitaires. Car aujourd’hui, plus que jamais, la somme des « je consomme » dit bien ce que nous sommes.
Ainsi, entre les lignes de “La liste des courses” peut-on lire la société antillaise; entrevoir son évolution et ses aspirations, avec légèreté et humour à travers le regard des “consomm’acteurs” qui ont vécu l’événement.
21h00 :Bread and roses
Réalisation : Ken Loach                                                                   Royaume-Uni - Allemagne - Espagne / 1h50 /2000 / VOST / français                                                           Maya débarque un jour, rêves en poche, à Los Angeles, pour retrouver sa sœur, Rosa, partie des années plus tôt de Cuernavaca, leur ville natale au Mexique. Elle décroche un emploi de femme de ménage, dans l’entreprise de nettoyage où travaille sa sœur. Elle se fait alors exploiter comme toutes ces employées de nationalités différentes, mais toutes sans-papiers. Lorsqu’elle croise un jeune et beau syndicaliste, elle décide d’agir…
Comme à son habitude, Ken Loach aborde des questions sociales et politiques par le biais de trajectoires individuelles, toujours émouvantes. Derrière la dénonciation des rouages économiques qui profitent de l’immigration clandestine, et du combat de David contre Goliath que mènent les syndicats, se profile la vie de personnages qui doivent faire face quotidiennement à des rêves brisés.
Mêlant acteurs professionnels et non-professionnels, il réalise un film captivant et drôle, et parvient à nous insuffler encore une fois l’énergie de ne pas baisser les bras.
 
 
 Samedi 15 octobre
15h30 : Les enfants du coup d'état
France / Documentaire / 2001 / 52min / Vidéo / Couleur /
• Réalisation, scénario et montage:Rachèle Magloire
• Avec:Michèle Lemoine, Nicole Magloire
1999. Des femmes victimes de viols collectifs durant la période du coup d’état militaire de 1991 à 1994, décident de monter une pièce de théâtre pour exorciser les démons qui les habitent, et réclamer une justice qui tarde à être rendue. Elles font appel pour cela, à des professionnelles de l’écriture et de la mise en scène. Avec Michèle Lemoine qui doit écrire le texte principal, le film va révéler ces histoires en s’attachant particulièrement à celle d’Iphémie, Jean-Pierre et de ses enfants. Peu à peu, on assiste à la construction de la pièce de théâtre mais aussi aux démarches d’Iphémie pour obtenir justice. Film-hommage aux femmes haïtiennes, à leur dignité incomparable. L’intensité du regard de ces femmes est gravée à jamais dans nos mémoires.
De16h30 à 18h30 :Rétrospective sur 20 ans de festival à Douarnenez
Invitée : Caroline Troin
Le Festival de cinéma de Douarnenez est né en 1978, dans un petit port de pêche de 16 000 habitants, tout à l’ouest de l’hexagone, en Finistère, fin des terres. Il est  porté alors  par une poignée de passionnés, cinéphiles, militants, et avant tout curieux. Ils s’interrogent sur leur environnement - il leur faut lutter contre un projet de centrale nucléaire, à la Pointe du Raz, tout près de chez eux. Et sur leur culture bretonne - beaucoup d’entre eux tentent de ré-apprendre le breton si longtemps honteusement tu par leurs parents, à qui on l’a interdit. Ils ont mis sur pied un ciné-club. Mais pourquoi ne pas aller plus loin ? Une semaine de films ?
Avec un enthousiasme communicatif, ils s’embarquent la première année vers le Québec, qui les fascine pour son statut de région autonome. Un premier festival rassemble 2000 personnes. Surprise ! Mais festivaliers et organisateurs découvrent que ces Américains  francophones méprisent eux-mêmes une autre minorité, les Amérindiens, les natifs du pays !
Il y aura donc une deuxième édition, à la rencontre des Indiens d’Amérique du Nord. Et puis une troisième, dédiée cette fois à des ex-colonies françaises : Antilles, Guyane, Nouvelle-Calédonie…
De bobines de films en débats passionnants, le Festival va grandir, pour atteindre aujourd’hui sa 34ème édition, qui a rassemblé plus 20 000 spectateurs en Août 2011. Une fête pluri-culturelle, qui rassemble aujourd’hui plusieurs générations, et qui ne pourrait exister sans une armada inépuisable de 300 bénévoles !
Caroline Troin, qui en fut la Co-Directrice avec Erwan Moalic pendant 20 ans, nous refera faire un bout de chemin de cette jolie histoire, revisitant notamment les éditions qui permirent d’aborder le continent américain sous un jour que les médias nous présentent rarement. Une jolie balade, émaillée d’extraits de films et d’anecdotes, depuis 1984-Amérindiens d’Amérique latine, 2005-Mexicains aux USA, 2007- Fenêtre sur les Andes, 2010-Caraïbes… Des livres, des courtes lectures, des histoires des complicités tissées au fil de ces années et des surprises viendront colorer ce moment dédié à un Festival de passionnés, curieux et joyeux, cinéphile et indigné !
19h00 : Danse avec les ruines
(En présence de la réalisatrice)
Un film de Mylène Sauloy                                                                                                                                         Documentaire • 53 mn • France, Suisse, Canada, Belgique •                                                                                                    
À l’automne 2001, l’ancien danseur étoile Ramzan Akhmadov rentre à Grozny pour reformer sa troupe d’enfants danseurs, « Daymokhk » (Terre de nos ancêtres) que la guerre a éparpillés sur les routes de l’exil. Dans la ville en ruines, où la salle de répétition n’est plus que décombres, il parvient à reconstituer et entraîner une troupe qui triomphera bientôt à Berlin et à Paris. « Daymokhk » est dit-il, sa manière de protester contre la guerre.                                                                                                                                                             Quant aux enfants, ils se sentent très sérieusement investis d’une mission : montrer au monde que la culture ne meurt pas sous les bombes, que la Tchétchénie est vivante puisqu’elle danse. L’incroyable odyssée des enfants de Grozny, leur fierté, la beauté et la puissance de leurs danses révèle ainsi, au-delà de la colonisation barbare et de la guerre cyclique imposée à la Tchétchénie par la Russie, l’essence de la résistance : celle d’une culture qui fonde le droit du peuple tchétchène à exister.
21h00 : Révolucion
Réalisé par Mariana Chenillo, Patricia Riggen, Fernando Eimbcke, Gael García Bernal, Diego Luna
Avec Adriana Barraza, Ari Brickman, Carmen Corral                              Mexique/: 01h50min / 2010
Dix voix du cinéma mexicain s’unissent pour célébrer les 100 ans de la Révolution Mexicaine. Cette compilation énergique et aux multiples facettes exprime ce moment historique qui résonne encore dans la société d’aujourd’hui.
 
Dimanche 16 :
15h00 :L'avenir est ailleurs
France / Documentaire / 2006 / 85min / Couleur /
 Réalisation: Antoine Leonard-Maestrati
• Avec: Aimé Césaire, Gracieuse et Georges Melyon, Lilian Thuram
1962, la guerre d’Algérie se termine. Aux Antilles, la misère sévit et des mouvements sociaux secouent la région. La France a un besoin urgent de main-d’œuvre non qualifiée. Elle organise une migration de masse vers l’hexagone. C’est l’époque du BUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer). Il fournira à l’hexagone pendant 20 ans postiers, douaniers, agents RATP, femmes de ménage…Ce film témoigne de ces voyages, souvent sans retour. Les exilés nous parlent des luttes, des réussites et des échecs, de leurs espoirs et de la difficulté d’être Français noirs, donc à part. Aujourd’hui, leurs enfants portent en eux l’héritage de cette génération et subissent les difficultés d’intégration propres aux populations issues de l’immigration. Ce film raconte une histoire cachée ou même ignorée par nombre d’Antillais et de Français de la métropole. Avec les témoignages d’Aimé Césaire, Henry Bangou, Lilian Thuram, Daniel Boukman et bien d’autres aux Antilles et en région parisienne.
17h00 : Zetwal
(En présence du réalisateur)
Réalisé par Gilles Elie-dit-Cosaque                                                                                                                Documentaire-52’-2008
En effectuant les repérages pour un nouveau film documentaire sur l‘univers des combats de coqs aux antilles, je suis tombé sur Hugues Saint-Rose, éleveur de coqs de combat. M’étonnant que tous ses volatiles portent un nom d'astronaute, il me répondit que c‘était en hommage à son frère : “Robert Saint-Rose, l’homme qui aurait dû être le premier français dans l’espace”. Pour me prouver ses dires il me remit un cahier jauni par le temps et quelques bobines de films super-8. Dans le cahier : des notes, des schémas, des photos des coupures de presse; sur les films, entre les souvenirs de famille, des images datant du milieu des années 70, un homme, une fusée... Ces éléments et mes premières recherches aux Archives Départementales de la Martinique  
Lauréat  de Étoiles de la SCAM 2009
Prix Lucien Kimitété au Festival du Film Insulaire de Groix 2009
Prix du Film Court du FIFAI (Festival international du film d'Afrique et des iles)  2009 de La Réunion
19h00 : Doubout !
(En présence du réalisateur)
Réalisé par Rodney Passave                                                                                 , Guadeloupe, 2010, couleur, 58mn, documentaire
Doubout », c'est la tentative d'un jeune guadeloupéen d'expliquer la grève qui s'est déroulée en Guadeloupe de janvier à février 2009. Dans la foule, le massacre des ouvriers de mai 1967 est sur toutes les lèvres. Le réalisateur part à la rencontre du créateur de l'UGTG (syndicat d'où est issu Elie Domota, porte-parole du LKP) créé suite aux évènements de 1967. À travers cette rencontre et celles de témoins et d'historiens, le réalisateur va expliquer tout le mythe qui s'est créé autour de la personnalité de Domota…
21h00 : Sin nombre
Réalisé par : Cary Fukunaga                                                                                             Avec : Paulina Gaitan , Hector Jimenez , Diana Garcia                                            Mexique/ 1h36min/ 2008                                                                                                        Au Honduras, la jeune Sayra retrouve son père après une longue séparation. Elle va enfin réaliser son rêve, émigrer avec lui et son oncle aux Etats-Unis. Au Mexique, Casper est membre de la « Mara », l’un des terribles gangs d’Amérique Centrale. Pour venger la mort de sa fiancée, il tue un chef de bande et prend la fuite. Sur le toit du train qui file vers le Nord, entourés de centaines de candidats à l’émigration, Sayra et Casper se rencontrent. Il fuit son passé criminel, elle espère un avenir meilleur: parviendront-ils à échapper ensemble à leur destin et à franchir la frontière?
 
Du 10 au 16 Octobre dans le Hall du Toucan :
Exposition Molas des Indiens Kuna de Panama

Les molas sont de véritables tableaux polychromes, cousus par les femmes Kuna. Ils sont faits de plusieurs épaisseurs de tissus aux couleurs vives, avec des pièces incrustées ou appliquées, puis assemblées sur les robes des femmes. Les motifs ciselés évoquent la nature, le quotidien fait de pêche et de récoltes, l’imaginaire nourri par leurs mythes…
Les Kuna vivent depuis la fin du XIXème siècle sur l’archipel coralien des San Blas, au large de Panama. Ils sont environ 35 000 aujourd’hui, fortement menacés par une modernisation galopante et des échanges accrus avec le continent américain.
Les molas seraient-ils une de leurs façons de résister ?
Une exposition proposée par Caroline Troin, Festival de cinéma de Douarnenez, avec la complicité de Nedjma Berder et Mylène Sauloy.
 
Les Invités :
MYLENE SAULOY
10 ans à Marrakech, 20 ans en Colombie, Mylène Sauloy compte à son actif un diplôme d’architecte DPLG pour les potes, un doctorat de sociologie sur l’Amérique latine pour le plaisir, quelques bouquins, de la radio, des tas de reportages filmés dans le monde et plus de 30 documentaires.
Parmi ceux-ci, elle en réalise une dizaine en Tchétchénie entre 1994 et 2009, autour de l’idée de résistance sous toutes ses formes et sur les cultures minoritaires. Parallèlement, elle met sur pied une association pour la Tchétchénie, Marcho Doryila. À son actif, le livre et les expos de pétroglyphes tchétchènes, l’invitation des enfants danseurs de Grozny en Europe, le projet de caravane itinérante Babel Caucase.
Elle présentera trois documentaires : Les Otages du Président, Au nom des mères des fils et du rock’n roll et Danse avec les ruines
Caroline Troin
Elle présentera une rétrospective des 20 ans du festival de Douarnenez, le festival des minorités dont elle fut co-directrice.
Gilles-Elie-dit-Cosaque
Réalisateur, photographe et graphiste. Début en tant que directeur artistique en agence de pub puis free lance. Les premières productions sont très graphiques et reposent beaucoup sur la typographie, une constante dans son travail. Puis il enchaîne la réalisation de publicités, de génériques (pour MTV, pour des longs métrages...) ainsi que des clips et des courts métrages. 2003, création de La Maison Garage afin de mener à bien des projets plus personnels.
Il présentera son dernier documentaire : La liste des courses, ainsi que Zetwal (2008)
 
Rodney Passave,
Réalisateur, monteur, il présente sont premier film « Doubout » sélectionné au festival de Groix en 2010
En février 2009, alors qu'il montait sa boîte de production en métropole, Rodney Passave a été rattrapé par la grève générale en Guadeloupe. «J'ai travaillé dix ans dans l'automobile, puis j'ai suivi une formation de monteur car je voulais entrer dans la réalisation. Partir en Guadeloupe à cette période-là ce n'était pas prévu, mais il fallait que j'aille voir, que je fasse quelque chose».
 
 

Cinéma Le Toucan - Mercredi 1 Août 2012 | {0} Commentaires

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