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Réalisation d'un documentaire sur les descendants des bagnards algériens à Saint-Laurent du Maroni.


 Réalisation d'un documentaire sur les descendants des bagnards algériens à Saint-Laurent du Maroni.
Le réalisateur Saïd OULMI et la société Best Com seront à Saint Laurent du Maroni du 21 octobre au 2 novembre pour réaliser un film sur les traces des descendants des bagnards algériens.

L'équipe est à la recherche de témoins, ou descendants de bagnards algériens à Saint Laurent du Maroni.

Après la fermeture du bagne de la Nouvelle Calédonie, en 1897, l’administration française a repris comme destination, la Guyane comme terre de bagne, et l’histoire se répète, un autre cauchemar commence pour les algériens qui y sont envoyés.

Ali, l’un des rares survivants du bagne de Guyane, dans sa petite maison entourée d’oliviers dans un village perché dans les montagnes du Djurdjura, Ali, à la silhouette brisée, déporté en Guyane en 1930, à l’âge de 17 ans, aujourd’hui il a 98 ans, il est l’un des rares témoins vivant de cet enfer.

Il vit encore au bagne, 75 ans après sa libération, le temps n’a rien effacé des 18 ans passés au bagne.

A travers ses souvenirs et son récit, il nous fait plonger dans l’univers du camp de la mort où furent envoyés des milliers d’algériens de 1897 à 1952.

Il vit encore le déchirement d’avoir été arraché à sa terre natale et envoyés au bout du monde entassés dans des cages du « Bateau Blanc » sur lequel les conditions de la traversée sont inhumaines.

Ali se souvient des travaux forcés sur les chantiers forestiers où ils travaillaient nus attelés par des harnais comme des bêtes, pour tracter des grumes monumentales, sous les coups des surveillants. On disait que pour chaque arbre abattu correspondait une tombe.
Ali nous fait vivre ces tombées de nuits rythmées par le bruit des chaînes dont beaucoup de ses amis ont gardé la marque jusqu'à leur mort.
Beaucoup sont décédés sur les lieux, certains sont rentrés au pays, mais ils n’ont pas survécu longtemps aux séquelles de la vie de forçat. D’autres encore sont morts en tentant de s’évader pour se soustraire à cet enfer.

Un documentaire qui donne la parole à toutes les familles qui vivent dans l’espoir de retrouver des traces d’un des leurs un jour.
Le fil conducteur des films sera Ali : le survivant du bagne de Guyane.

Avec son itinéraire, il va nous narrer cette tranche d’histoire par une démarche analytique des faits, il va être acteur sans trucage dans différentes situations.

Ses témoignages seront appuyé par ceux des d’historiens, chercheurs, personnalités ayant travaillé sur le sujet.

Il nous emmène à travers le temps, nous fait découvrir les différents lieux empreints de douleur. Avec un mariage d’archives, (lithographies, photos, lettres censurées, toiles, chansons, poèmes, objets) cartes, images de synthèse, témoignages, images d’aujourd’hui ; il nous plonge dans une histoire riche en événements, il nous fait partager cet univers souvent douloureux, dont beaucoup d’entre nous ne gardent que des bribes.

Mouvements de caméra, différentes grosseurs de plans avec un fond musical appuieront l’intensité des témoignages, témoignages faits de mots simples exprimés avec le cœur, en toute spontanéité.

Parmi les historiens appelés à intervenir dans ce documentaire, nous pouvons citer :

- Daho Djerbal – Historien…………………Algérie
- Michel Pierre – Historien…………………France
- Odile Krakovitch – Chercheur……………. France
- Louis José BARBENCON – Historien……France
- Véronique de France – Historienne……….. France
- Danielle DONET-VINCENT – Historienne. France
- Rodolphe ALEXANDRE- Historien …….. Guyane
- Eugène EPAILLY – Historien……………. Guyane
- Huber MARTINEZ – Chercheur…………. France
- Marion GODEFROY – Historienne………. France.

Pendant le tournage, nous privilégieront la recherche de descendant de bagnards algériens en Guyane, et plus particulièrement à saint Laurent du Maroni.

Nous avons consulté de nombreux ouvrages, recueils, lettres censurées, articles, photos, témoignages de descendants et d’historiens pour narrer cette tranche d’histoire.

Certains documents restent des complices redoutables, ils nous livrent l’ambiance de l’époque et dévoilent les portraits étonnants de ces déportés tombés dans l’oubli, des déportés qui ont trimé, qui ont souffert, qui ont craché leurs tripes, qui ont vécu des vies lamentables.

Nous avons découvert dans les archives des lettres confisquées par l’administration, des lettres écrites avec le cœur, avec les larmes, écrites dans l’intimité, des lettres d’espoir et de désespoir, ce courrier en instance depuis des dizaines d’années, confisqué par l’administration pénitentiaire, témoin d’un passé, d’une parole lancée qui n’est jamais parvenue a destination.

Les familles en Algérie ont reçu des lettres poignantes, et recherchent désespérément un fil auquel se raccrocher pour en savoir plus sur ce parent disparu.

Nous voulons être les transmetteurs de la parole confisquée de ces déportés et redonner la vie à ces lettres.

Notre travail est basé sur des faits historiques vérifiables et des personnes ayant réellement existé.

Si vous souhaitez participer, ou vous informer, merci de contacter le service patrimoine.

Service Patrimoine- Ville Pays d'Art et d'Histoire
Mairie de Saint-Laurent du Maroni
Case 12 Camp de la Transportation
97320 SAINT-LAURENT DU MARONI
Téléphone : 0594 27.85.96
Courriel : patrimoineslm@gmail.com

Rédigé le Lundi 22 Octobre 2012 - Service de la Communication

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