
Les concepteurs du plan de la ville coloniale à la fin du XIXe siècle ont fait appel aux règles élémentaires de la géométrie qui, depuis l'antiquité, établissent les systèmes de proportion réglant l'architecture autant que les plans urbains. Le plan de 1878 sur lequel se superpose parfaitement le plan cadastral d'aujourd'hui témoigne de la rigueur de sa composition. Le carré donné par le petit côté de l'îlot est la base de la composition du plan de la ville coloniale. Il constitue le « module » dont Vitruve écrivait qu'il est « ce par quoi toutes les proportions sont réglées ». Chaque îlot est obtenu par la combinaison de deux « modules » formant un rectangle dont le rapport de la longueur à la largeur - la proportion - est de 2 pour 1.
Pour régler la largeur de la rue en la maintenant dans un rapport de proportion au module, il suffisait de rabattre la diagonale du carré, puis de poser un deuxième îlot à son extrémité. Le rectangle ayant pour largeur le côté du carré et pour longueur sa diagonale fixe l'une des proportions les plus pratiquées dans les compositions architecturales de l'antiquité. Présente dans le tracé du plan urbain de Saint-Laurent-du-Maroni, elle continue à être utilisée quotidiennement aujourd'hui puisqu'il s'agit de la proportion de notre format de papier A4, dont les propriétés remarquables ont été décrites par Léonard de Vinci.
Une fois placés la proportion de l'îlot et le rapport de la rue à l'îlot, il suffisait de développer la composition jusqu'à six îlots, puis de pratiquer une symétrie par rapport à l'axe principal constitué par l'actuelle rue Félix Eboué, tout en réservant les deux îlots centraux pour l'installation de la place du marché.
A paraitre demain, dans le France Guyane du vendredi 10 août 2012, le carnet n°4 "Saint- L aurent du Maroni, de la fin du XIXème
siècle à la 1ère guerre mondiale"
Pour régler la largeur de la rue en la maintenant dans un rapport de proportion au module, il suffisait de rabattre la diagonale du carré, puis de poser un deuxième îlot à son extrémité. Le rectangle ayant pour largeur le côté du carré et pour longueur sa diagonale fixe l'une des proportions les plus pratiquées dans les compositions architecturales de l'antiquité. Présente dans le tracé du plan urbain de Saint-Laurent-du-Maroni, elle continue à être utilisée quotidiennement aujourd'hui puisqu'il s'agit de la proportion de notre format de papier A4, dont les propriétés remarquables ont été décrites par Léonard de Vinci.
Une fois placés la proportion de l'îlot et le rapport de la rue à l'îlot, il suffisait de développer la composition jusqu'à six îlots, puis de pratiquer une symétrie par rapport à l'axe principal constitué par l'actuelle rue Félix Eboué, tout en réservant les deux îlots centraux pour l'installation de la place du marché.
A paraitre demain, dans le France Guyane du vendredi 10 août 2012, le carnet n°4 "Saint- L aurent du Maroni, de la fin du XIXème
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