Histoire & Patrimoine

Les carnets du Patrimoine : carnet n°1

La ville de Saint-Laurent du Maroni, Ville d’Art et d’Histoire, s’est engagée dans la mise en place d’une Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), ce règlement d’urbanisme vise à protéger, conserver, restaurer les secteurs anciens du centre ville : quartier officiel, village, village chinois, quartier dit carcéral regroupant l’hôpital, le camp de la Transportation, la caserne Joffre.

Afin de mieux appréhender la richesse de ce patrimoine bâti et urbain, le service patrimoine de la Ville de Saint-Laurent du Maroni, en collaboration avec le Service de l’Architecture et du Patrimoine / Direction des Affaires Culturelles de Guyane vous invitent toutes les semaines, à découvrir un aspect du patrimoine saint-laurentais.
L’Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (AVAP), instituée par la loi du 12 juillet 2010 portant engagement national pour l'environnement, dite Grenelle II, en remplacement des zones de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager est une servitude d’utilité publique ayant pour objet de promouvoir la mise en valeur du patrimoine bâti et des espaces historiques et remarquables.


Saint-Laurent du Maroni protège son patrimoine bâti

Les carnets du Patrimoine : carnet n°1
La naissance de Saint-Laurent du Maroni
« Voilà votre patrie, voilà l’emplacement de votre maison, de votre famille. Il faudra en prendre votre parti et faire de nécessité vertu. Il faudra vous donner du mal, arroser cette terre de votre sueur, mais vous n’aurez pas si chaud que votre patron Saint-Laurent. J’ai tenu à vous le donner parce que c’est le mien, et que mon père et que mon grand père s’appelaient Laurent. La providence m’a toujours protégée, j’espère que je serai heureux avec vous pour l’œuvre que nous commençons aujourd’hui. » C’est en ces mots, devant les premiers concessionnaires pénaux, que l’amiral Auguste Laurent Baudin, inaugure le bourg de Saint-Laurent du Maroni le 21 février 1858.

 

Les carnets du Patrimoine : carnet n°1
1858 : la première planification urbaine
Dès lors, dix huit îlots sont projetés. Chaque îlot est composé de douze parcelles régulières, chacune destinée à un concessionnaire pénal. Vingt-quatre premières concessions sont distribuées. Le bâti est implanté en front de rue, laissant de part et d’autre des couloirs de ventilation. L’église est située face au fleuve, à l’emplacement actuel du Camp de la Transportation. Elle est entourée du logement des sœurs et de l’hôpital. Le poste militaire, les bureaux et la prison se situent au bord du fleuve. Les services de l’administration pénitentiaire sont déjà concentrés dans l’actuel quartier officiel. Le plan de 1858 qui donne les grandes orientations de l'aménagement de la ville est toutefois très probablement resté à l'état de projet. En effet, le tracé urbain actuel, y compris le damier de la ville coloniale, présente une rotation vers l'est de plusieurs degrés par rapport au plan de 1858.

A partir de 1865, le plan de Saint-Laurent du Maroni est légèrement modifié pour se rapprocher des dispositions de la ville coloniale telle qu’on la connaît aujourd’hui : La ville se compose sur un axe majeur (actuelle rue Félix Eboué) qui s'achèvera plus tard avec l'implantation définitive de l'église à son emplacement actuel et une orientation secondaire, perpendiculaire à la première, donnée par la disposition centrale de la vaste place du marché qui permet l'établissement du camp de la transportation dans la logique de la composition générale.


Vous souhaitez plus d’informations ?
Merci de prendre contact avec le service patrimoine de la Ville de Saint-Laurent du Maroni / Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine / au 05 94 27 85 96. Camp de la Transportation, Case 12.

Rédigé le Mercredi 1 Août 2012 - Service de la Communication

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