Doter Saint-Laurent du Maroni et l'Ouest guyanais d'un Tribunal de Grande Instance et d'un centre pénitentiaire d'une capacité de 500 places. Tel est le projet de cité judiciaire porté par l’État suite aux Accords de Guyane de 2017. Ce projet, mené en concertation avec les acteurs locaux sur le secteur Margot, vise à répondre à la forte croissance démographique et aux besoins du territoire en matière de services publics.
Une réunion d'information s'est tenue vendredi dernier dans ce cadre en présence de la Directrice Générale de l'Agence Publique pour l'Immobilier de la Justice (APIJ), des élus de la commune de Saint-Laurent du Maroni, des services de l’État, de l’Établissement Public Foncier pour l'Aménagement de la Guyane (EPFAG) et des habitants.
Un équipement structurant pour le territoire
La commune de Saint-Laurent du Maroni est attentive à l'implantation de ce projet qui doit s'inscrire en cohérence avec sa stratégie d'aménagement urbain et répondre aux besoins du territoire en matière d'offre de services publics pour la population. Par ailleurs, elle se réjouit du nombre d'emplois directs (350) et indirects (150) qui accompagnent le projet.
Pour un montant de 166 millions d'euros, la cité judiciaire s'étendra sur 25 hectares au niveau du secteur Margot. Elle comportera un palais de justice regroupant environ 100 magistrats et fonctionnaires, un centre pénitentiaire d’une capacité de 500 places ainsi que les équipes des Services Pénitentiaires d'Insertion et de Probation (SPIP) et celles de la Direction de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (DPJJ). Une attention particulière sera portée à la dimension urbaine et paysagère du projet ainsi qu'à son impact environnemental.
Pour aller plus loin
La demande par la commune de l'implantation d'une cité judiciaire à Saint-Laurent du Maroni remonte à de nombreuses années. Avec une croissance démographique soutenue depuis de nombreuses années la capitale de l’ouest, et plus largement l’ouest guyanais, doivent être dotés d’équipements structurants et de services publics à la hauteur des besoins de la population. Suite au mouvement de mars-avril 2017 et à la rédaction des Accords de Guyane, le projet de l’implantation d’une cité judiciaire à Saint-Laurent du Maroni a été lancé.
Les premières études (choix du site, études réseaux, études environnementales...) ont été conduites en 2018 et 2019 avant la première phase d'enquête publique menée en 2020.
Viendront désormais les phases d'appel d'offre, de définition du projet architectural, des études détaillées en lien avec le projet architectural retenu et une nouvelle phase d'enquête publique.
Les travaux devraient débuter en 2023 pour une livraison prévue en 2025.