Culture/Patrimoine

FESTIVAL BUSI KONDE SAMA 5E EDITION


Le Festival Bushi Konde Sama aura lieu pour sa 5ème année à Saint-Laurent du Maroni ( au Stade B) les 2 et 3 octobre.

Le Bushi Konde Sama est un festival mettant en scène le patrimoine oral, matériel et immatériel des peuples Busi Konde Sama à travers des conférences, des projections audiovisielles, l’art, la musique et la danse.

Inititée par l’association Lavi Danbwa, cette expression « Busi konde sama » désigne des êtres humains qui ont construit des sociétés comme vivant en osmose avec la forêt à travers une cosmogonie africaine et amérindienne héritée de leurs ancêtres, parmi lesquels, on compte des autochtones amérindiens, des populations d’ascendance africaine, des créoles de racines St Luciennes, martiniquaises, guadeloupéennes.

Cette 5ème édition se tiendra cette année à Saint-Laurent du Maroni et marque encore une fois, l’engagement de l’association LAVI DANBWA dans la transmission des valeurs culturelles des communautés autochtones.

Une conférence sera donnée par Antoine Lamoraille : « Den konfo di kon toon biibi gi ala den loweman eside te tide : A sweli » Les divinités sont devenues une croyance pour les loweman (Busi konde sama) d’hier et d’aujourd’hui : la divinité de la justice et de l’équilibre. Elle marquera l’ouverture du festival.

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BUSI KONDE SAMA
Busi (Forêt) Konde (Village) Sama (l’être), la personne, la société (Prononcer bouchi et kondé).

Il s’agit des hommes et des femmes qui vivent en société sur la base d’une hiérarchie coutumière, en forêt, dans la sylve amazonienne, au Suriname et en Guyane française : Les autochtones Amérindiens : Kali’na (Téléuyu), Arawak (Lokono), Wayana, Wayampi, Teko, Paikwene, Aparaï.
Les « mélano africains », leurs ancêtres ayant travaillé sur les plantations anglaises, puis hollandaises du Suriname : Aluku (Boni), Paamaka, Dyuka, Saamaka, Mataway, Kwiinti.

Ils font partie des derniers peuples « vrais », les gardiens du poumon de notre planète. En effet, ils ont toujours su vivre dans la forêt, tout en respectant et en sauvegardant le milieu naturel, à travers une gestion sylvicole guidée adroitement par une cosmogonie reçue de leurs ancêtres : rites, rituels et le culte des ancêtres président à la quotidienneté de ces sociétés. Compte tenu des conjonctures socio économiques, nombreux sont ceux qui vivent maintenant la tête dans la modernité, mais les pieds enracinés dans leurs traditions respectives.

A ces hommes et à ces femmes, bien que le parcours historique soit différent, nous avons intégré les Hmongs : ces immigrants d’Asie vivent aussi en société dans la forêt de la Guyane française depuis une trentaine d’années, tout en étant très attachés eux aussi à leur tradition sylvicole, à leurs rites et rituels, à leur hiérarchie coutumière.

Au niveau de l’appellation et du mot composé Busi Konde Sama que nous avons choisi, c’est le salut d’accueil, de reconnaissance, porteur de toute la convivialité de ces hommes et de ces femmes. Notons que ce mot est utilisé seulement par les chefs coutumiers des sociétés « mélano africaines » mentionnées ci-dessus. Ce n’est pas le cas des locuteurs amérindiens et hmongs. Pour information, en Kali’na, le village se dit
kondele et la personne se dit suma. Ceci permet donc de penser que dans les temps anciens, l’interculturalité se développait déjà entre ces sociétés.

En termes de diplomatie, Busi Konde Sama, c’est un ensemble de mots qui est chargé de respect et de courtoisie, d’ouverture vers l’autre sans
a priori. Il appartient à un langage choisi, distingué, développé.
C’est un terme de grande communion. C’est la raison pour laquelle nous l’avons choisi pour l’appellation de notre festival.

Yvan HO-YOU-FAT


Rédigé le Jeudi 24 Septembre 2015 - Service de la Communication

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